L’Eglise Notre Dame de Tous les Saints doit son titre liturgique à un choix de reliques remarquablement accumulées par les abbés et conservées dans des reliquaires magnifiques. La façade a subi de nombreux remaniements que les abbés restaurateurs ont rappelés en apposant leurs écussons un peu partout, en particulier à la porte d’entrée.
L’église primitive construite au XIIe siècle était encore romane comme en témoigne le plein-cintre des fenêtres, mais la voûte et le toit furent assez tôt victimes des intempéries. Dès 1411, l’évêque Jean de Bertrand prescrivait des réparations urgentes. L’abbatiale reçut alors une voûte où le berceau s’abaissait en anse de panier dont il reste une partie au sanctuaire. Quant à la décoration originelle, il n’en reste presque plus rien.
Le baptistère avec son dôme en bois sculpté de la Renaissance et son auge de pierre de 1503.
Le chœur a été orné au XVe siècle des merveilleuses stalles sculptées qui se sont admirablement conservées. Les panneaux latéraux représentent, à côté de Saint Jean-Baptiste et de Saint Jean l’Evangéliste, les artistes ou les donateurs sur un fond de coquilles évoquant les pèlerins. On y voit aussi des figures allégoriques vivantes et naïves : un guerrier et un sauvage. Mais le travail le plus admirable est cette guipure flamboyante, découpée en plein bois à la manière d’une dentelle, d’une finesse et d’une légèreté exceptionnelles. On ignore le nom de l’auteur de cette merveille, qui dut réaliser également le confessionnal de la sacristie, dont la grille reproduit un dessin emprunté aux stalles.